Avec la mise en en place de notre nouveau bac noir, une certaine réflexion est de mise alors que nous nous questionnons sur le bien-fondé de cette initiative.
Lors de son lancement, la raison première était de pouvoir mécaniser le système de cueillette d’ordures ménagères i.e. : s’assurer que la levée se fasse exclusivement avec les fourches du camion et éviter que les éboueurs se blessent.
Ce faisant, nous venons indirectement de supprimer un certain nombre d’emplois. Si le nombre d’éboueurs diminue, la logique veut que les coûts d’opération des sous-traitants diminuent aussi, permettant ainsi la Ville d’économiser un montant considérable, lors du renouvellement des contrats d’enlèvement des ordures. Conséquemment, la contribution financière des lavallois et des lavalloises devrait aussi elle-même diminuer et se refléter lors de l’envoi du prochain compte de taxes.
D’un autre point de vue, si le bac bénéficie majoritairement aux compagnies tributaires des contrats d’enlèvement des déchets, pourquoi est-ce la ville de Laval qui en assume les frais et du même coup refile la facture aux contribuables lavallois et lavalloises?
Quant aux nouvelles consignes, qui limitent la quantité d’ordures que les ménages lavallois peuvent jeter par semaine, est-ce une façon de les obliger à recycler ou plutôt à composter davantage? Si tel est le cas, faut-il en déduire que les mesures en place (qui sont déjà assez couteuses) connaissent des lacunes ou des ratés? Ce faisant, veut-on limiter le volume annuel d’ordures que les résidents et résidentes peuvent jeter et, à l’instar de d’autres municipalités, leur facturer l’excédent?
Pourquoi le projet des bacs arrive-t-il si tardivement, alors que plusieurs autres villes l’ont déjà mis en place (ex. : la ville de Sainte-Julie)?
N’aurait-il pas été plus sage de joindre la commande de bac de la ville de Laval avec celles d’autres municipalités, permettant ainsi de réduire le coût (ce que les gestionnaires aiment appeler : une économie d’échelle et de partage)?
Pour ce qui est de la distribution des bacs par type de maison (les duplex et triplex ont reçus 2 bacs, alors que les immeubles de 4 à 7 logements en ont reçus 3 bacs) il aurait fallu tenir compte du nombre d’habitants par logement, ainsi que de la nature du logement. Par exemple, une jeune famille, une garderie en milieu familiale, un foyer pour personnes en perte d’autonomie ou une maison d’hébergement génèreront plus de déchets domestiques; le nombre de bacs reçus devant pouvoir suffire à leurs besoins. Il aurait été plus avisé que l’administration municipale prenne en considération les besoins particuliers de chacun des quartiers de Laval avant de débuter l’opération du bac noir.
Nul ne peut être contre l’idée de protéger notre environnement et pour ce faire, de mettre de l’avant des projets qui nous permettront d’y parvenir. Toutefois, il est impératif que le tout se fasse avec la plus grande transparence au vu et au su des résidents et résidentes de Laval.
Gabriel Vellone
Parti Progrès Laval